Communément, une chaussure est minimaliste si elle permet de marcher ou courir tout en ayant les mêmes sensations aux pieds que lorsqu’on est pieds nus. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’on les appelle aussi chaussures « barefoot », ce qui signifie « pieds nus » en anglais.
Le plus simple pour ressentir ces sensations serait de ne pas mettre de chaussures du tout, mais malheureusement nos pieds, et surtout la peau sous nos pieds, ne sont plus habitués et se sont ramollis avec les années d’utilisation de chaussures. On risque ainsi de se couper ou de se faire mal avec l’impact sur le sol ou les cailloux si on ne porte pas un minimum de protection.
Une chaussure minimaliste va donc être celle qui permet une liberté de mouvement et un positionnement naturel du pied. Il va pouvoir se mouvoir et se positionner comme si on était pieds nus. La chaussure doit donc être très flexible, légère et assez large. Les orteils ne doivent pas être serrés et doivent pouvoir bouger librement. Le but étant de porter la chaussure comme s’il s’agissait d’une deuxième « peau ».
Légère car moins elle est lourde, moins on la sent. Plus elle est légère, plus on pourra marcher ou courir longtemps sans se fatiguer et surtout avoir l’impression de ne rien porter aux pieds.
Sans dénivelé signifie que le talon n’est pas surélevé par rapport à l’avant du pied. Lorsqu’on est pieds nus, le talon et les orteils sont à la même hauteur. Il faut donc une semelle plate pour s’en rapprocher.
À titre d’information, une chaussure traditionnelle va avoir entre 12 à 20 mm de dénivelé et les chaussures à talons, bien entendu, beaucoup plus !
Flexible pour ne pas devoir forcer du tout pour dérouler le pied, un minimum de friction et de retenu au mouvement. Cela permet de se sentir pieds nus et d’économiser de l’énergie lorsqu’on avance.
Semelle fine pour ressentir les reliefs du sol. Cela fait partie de l’essence de la foulée minimaliste. Comme si on marchait pieds nus… ! En général, lorsqu’il s’agit de semelles de plus de 8 mm on ne va plus vraiment sentir le sol et on ne les considère plus comme des chaussures minimalistes.
Boite à orteils large et aucune technologie qui va forcer le positionnement du pied. Le but étant que le pied et les orteils puissent s’y installer confortablement, sans être serrés et en pouvant se positionner et bouger librement.
Dans un premier temps, le corps médical s’est montré un peu sceptique par rapport aux chaussures minimalistes et la foulée naturelle, car cette tendance a représenté une rupture envers tout ce qui s’est dit par le passé. En effet, on nous a toujours recommandé d’avoir un maximum d’amorti, des semelles orthopédiques etc. et il paraissait donc étrange qu’on vienne tout d’un coup nous dire qu’il faut plutôt revenir aux sources naturelles et être pieds nus.
Avec le temps et l’expérience, de plus en plus de kinésithérapeutes, ostéopathes et podologues innovateurs se sont intéressés à la pratique et les bienfaits du barefoot. De plus en plus de gens ont témoigné sur leur vécu et ont partagé leurs expériences. Des curieux se sont lancé dans la pratique et d’autres s’y sont mis suite à des blessures, en cherchant des alternatives aux traitements anti-inflammatoires qui ne se montraient pas forcément efficaces. Et ainsi, petit à petit, la discipline s’est généralisée.
Aujourd’hui, d’une manière générale, le corps médical soutient les bienfaits de la foulée naturelle et la préconisent même pour récupérer de certaines blessures.
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